Affaire sano : l’entreprise défend la minéralité de son eau

Affaire sano : l’entreprise défend la minéralité de son eau

Les     responsables     de cette structure contestent le contenu de l’arrêté du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, en brandissant les résultats des analyses biologiques réalisées par une des structures dudit ministère.

Le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique(Minmidt), Gabriel Dodo Ndoké, a signé le jeudi 4 mars 2021, un arrêté relatif à la suspension temporaire des activités de l’entreprise « Sano Sarl », pour une durée de 6 mois, pour    «  non-respect  des  normes  d’exploitation  et  de  conditionnement  des  bouteilles et des bonbonnes d’eau   destinées   à   la   consommation du public, en application des dispositions des  articles  95,  213  et  suivants de la loi no 2016/017 du 14 décembre 2016 portant code minier », renseigne ledit arrêté. Parmi le chapelet de griefs reprochés à l’entreprise l’autorité administrative exige « la présentation des résultats satisfaisants des analyses physico chimiques et   microbiologiques   complètes réalisées par un laboratoire agréé par le ministère des mines ou de la santé publique ».

Une   injonction   que   contestent les responsables de l’entreprise, qui brandissent les  rapports  d’analyses  bactériologique des eaux, et physico-chimique des eaux, respectivement  effectuées  les 7 et 13 janvier 2021, par    le  laboratoire  des  analyses  hydro-chimiques  du centre des analyses des eaux  et  de  la  métrologie  industrielle,  une  structure  agréée  par  le  ministère  des Mines, de l’Industrie et  du  Développement  Technologique, pour attester de la minéralité de leur eau. Les premiers résultats ne décèlent « aucun argument bactériologique en faveur d’une eau infectée », tandis que les analyses physico-chimiques indique que l’ «  eau  Sano  »  est  «  une  eau  de  minéralisation  faible,  douce  et  claire,  caractères organoleptiques normaux. Aucun paramètre physicochimique susceptible de nuire à la santé ».

Demande de certification rejetée

Aussi, le ministre conteste à l’entreprise l’usage de l’étiquette « eau minérale naturelle » sur ses produits. « Pourtant, c’est depuis 2012 que nous l’inscrivons sur nos produits », réplique une source administrative de l’entreprise sous couvert d’anonymat. Au demeurant, l’entreprise Sano a adressé le 21 janvier 2020 une demande de certification à l’Agence des Normes et de la Qualité du Cameroun (Anor), laquelle a été rejetée un an après.

«  J’ai  l’honneur  de  porter à votre connaissance qu’après évaluation de vos produits de marque Sano, il a été constaté que les étiquettes des  eaux  bouteille  (1,5l  et 500ml) et des boissons gazeuses sont non-conformes aux  exigences  normatives  »,  a  répliqué  le  directeur  général de l’Anor, Charles Boto  A  Ngon,  dans  une  lettre adressée le 26 février 2021  au  Directeur  général  de Sano, en donnant un délai maximum  de  trois  mois  à  l’entreprise pour corriger les non-conformités révélées à l’évaluation. Tout laisse donc croire que cette lettre du Directeur général de l’Anor fait partie des éléments ayant sous-tendus la décision du ministre des Mines, Gabriel Dodo Ndoké. L’entreprise envisage de saisir le ministre pour dénoncer des irrégularités relevées dans son arrêté, et surtout exiger « une demande de rectification », car elle estime que certains griefs qui lui sont reprochés n’ont pas lieu d’être.

camer.be

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