Yaoundé, Cameroun – La tension monte dans le paysage politique camerounais. À peine quelques heures après la publication officielle de la liste des candidats retenus par Élections Cameroon (Elecam) pour la présidentielle du 12 octobre 2025, quatorze (14) requêtes avaient déjà été enregistrées au bureau du greffier en chef du Conseil constitutionnel, en ce lundi 28 juillet 2025 à la mi-journée.
Un chiffre révélateur des contestations qui couvent au sein de la classe politique, alors que la période réservée aux recours contentieux s’achève à minuit ce même jour.
Un délai serré pour contester les candidatures
Selon le calendrier officiel, le 28 juillet constitue la date limite pour toute personne ou formation politique souhaitant contester la régularité de la liste des candidats à l’élection présidentielle publiée par Elecam. Conformément à la loi, seuls les partis politiques, les candidats rejetés ou tout citoyen estimant qu’une candidature ne respecte pas les conditions légales peuvent saisir le Conseil constitutionnel.
Les recours peuvent porter sur :
- L’éligibilité d’un candidat retenu,
- La régularité du dossier d’un concurrent,
- Des soupçons d’irrégularités ou de traitements inéquitables.
Un processus juridique bien encadré
Chaque requête enregistrée ouvre un processus juridique strict. Le Conseil constitutionnel devra examiner les arguments, entendre les parties concernées, et rendre une décision motivée dans les plus brefs délais, afin de garantir la transparence du scrutin à venir.
« Nous avons reçu 14 requêtes à la mi-journée. D’autres pourraient arriver avant l’échéance de ce soir. Nous rappelons que toute saisine hors délai sera irrecevable, même si elle est fondée », a indiqué un responsable administratif du Conseil.
Un enjeu majeur pour l’équité du scrutin
Ces recours illustrent les enjeux critiques de cette élection présidentielle, qui s’annonce particulièrement scrutée. Le record de 81 candidatures déposées cette année a déjà attiré l’attention de l’opinion publique. Mais si la plupart ont été écartées pour des motifs réglementaires, les désaccords sur les candidatures validées suscitent des tensions.
Certains acteurs politiques dénoncent déjà un processus biaisé, tandis que d’autres pointent des exclusions injustifiées ou calculées.
Verdict attendu sous peu
Le Conseil constitutionnel, seule instance habilitée à trancher ce type de contentieux électoral, devra statuer rapidement afin de publier la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle de 2025. Un moment décisif pour la suite de la campagne électorale, dont l’ouverture officielle est attendue courant septembre.
🔎 À suivre…
La fin du délai de recours à minuit ce 28 juillet pourrait encore voir affluer de nouvelles requêtes. Les prochaines heures seront donc déterminantes. Restez connectés pour suivre l’évolution des recours et leurs éventuelles conséquences sur le déroulement du scrutin.