All237- Né en 1924 à Bandjoun, Victor Fotso quitte tôt les bancs de l’école pour se lancer dans la vie active. Il débute comme travailleur dans les plantations de Foumbot et Bafang. Il s’installe à Mbalmayo en 1947 pour se consacrer au commerce. En 1955, il se lance dans le transport en commun, une activité qu’il abandonne en 1960 pour se consacrer à l’immobilier en construisant un centre commercial en plein cœur de Mbalmayo.
Un empire industriel à la tête du groupe Fotso Victor
Sa véritable ascension débute dans les années 70 avec la création de la Société Africaine de Fabrication de Cahiers (SAFCA) en 1970. En 1974, il enchaine avec la PILCAM, une usine de piles. Son ambition ne s’arrête pas là puisqu’il fonde en 1983 à Paris, en collaboration avec Jacques Lacombe, la Compagnie Internationale de Service (CIS).
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Sous sa houlette, le groupe Fotso Victor s’est considérablement développé, comptant de nombreuses sociétés dans des domaines variés tels que:
Dans l’agroalimentaire, il a possédé (FERMENCAM, FABASSEM, FISHCO), la finance (GFA), la santé (PHYTOCAM), la chimie (PILCAM), l’éducation (SAFCA), l’agriculture (PROLEG), la distribution (UNALOR) et les transports (SOPICAM). En 1997, il crée la CBC (Commercial Bank cameroun), une banque commerciale.
Un homme politique engagé
Victor Fotso n’était pas seulement un chef d’entreprise visionnaire. Il était aussi un homme politique engagé. Militant du RDPC, il était membre du Cercle de Réflexion et d’Action pour le Triomphe de la Politique du Renouveau (CRATRE), un groupe de personnalités Bamiléké soutenant le président Paul Biya. Il était également membre titulaire du Comité Central du RDPC depuis juin 1990.
En 1994, Fotso Victor a publié un ouvrage autobiographique intitulé « Le Chemin de Hiala » en collaboration avec Jean-Pierre Guyomard.Il est élu maire de la commune rurale de Bandjoun de 1996 à son décès en 2020. Il s’est illustré par son engagement pour le développement de sa commune. Son soutien à sa fille, l’avocate Florence Fotso, lors des élections législatives de 1997 ne fut pas couronné de succès mais témoigne de son implication dans la vie politique camerounaise.
Un héritage riche et complexe
Victor Fotso s’est éteint le 20 mars 2020 en France, à l’âge de 94 ans. Il laisse derrière lui un riche héritage, tant sur le plan économique que politique. Son parcours illustre la réussite d’un self-made-man parti de rien pour bâtir un empire industriel et contribuer au développement de son pays.
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Sa vie n’a pas été sans controverses, notamment en raison de ses démêlés avec la justice camerounaise. Cependant, son influence sur l’économie camerounaise et son engagement pour sa communauté font de lui une figure incontournable de l’histoire récente du Cameroun.
