Saviez-vous qu’une seule entreprise contrôle une partie colossale de l’économie mondiale ? Elle détient des actions dans Apple, Microsoft, Tesla, Meta… Pourtant, elle est presque absente du paysage financier camerounais. Pourquoi ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur BlackRock, le géant de la finance qui influence les marchés mondiaux dans l’ombre.
Le véritable pouvoir : Politiciens ou financiers ?
Beaucoup pensent que le monde est dirigé par des hommes politiques tels que Donald Trump, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine ou Olaf Scholz. Pourtant, ce sont rarement eux qui prennent les décisions les plus influentes. Le monde ne tourne pas grâce à la politique, mais grâce à l’argent. Et cet argent est contrôlé par des figures comme Laurence Douglas Fink, alias Larry Fink.
Ce dernier n’est ni président, ni ministre, ni élu. Pourtant, il est considéré comme l’homme le plus puissant de la planète.
Qui est Larry Fink ?
Né le 2 novembre 1952 à Los Angeles, Larry Fink est diplômé en sciences politiques (Université de Californie, 1974) et en gestion immobilière et finance (MBA, Anderson School of Management, 1976). En 1988, il fonde l’entreprise BlackRock, avec l’idée de combiner technologie, gestion des risques et investissement. Résultat ? Il bâtit le plus grand empire financier de l’histoire.
BlackRock : Le plus grand gestionnaire d’actifs au monde
BlackRock est aujourd’hui le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, avec plus de 10 000 milliards de dollars sous gestion en 2024. Grâce à cet immense portefeuille, BlackRock est actionnaire des plus grandes entreprises globales, telles que :
- Apple : environ 6 % des parts
- Microsoft : près de 7 % des parts
- Amazon : environ 6 %
- Meta (Facebook) : 6,6 %
- Tesla : plus de 5 %
- Google (Alphabet) : 6,3 %
Son influence s’étend également à d’autres secteurs clés : énergie, agroalimentaire, luxe, laboratoires pharmaceutiques, et banques.
Une implantation mondiale
Avec des opérations dans plus de 100 pays, BlackRock exerce une influence politique, économique et stratégique directe dans de nombreux endroits :
- France : BlackRock est un actionnaire majeur des entreprises du CAC 40, influençant même les réformes économiques.
- États-Unis : En 2020, la Réserve fédérale a confié à BlackRock la gestion de la relance économique durant la crise du Covid.
- Allemagne : Présent dans les grandes entreprises du DAX 40 comme Siemens et Volkswagen.
- Royaume-Uni : Actionnaire de BP, HSBC, et d’autres géants.
- Chine : En 2021, BlackRock est devenu le premier fonds étranger autorisé à opérer localement à 100 %.
ALADDIN : L’arme secrète de BlackRock
BlackRock ne se contente pas de gérer des actifs ; il influence la politique mondiale via son puissant logiciel ALADDIN. Ce super-programme analyse les données financières mondiales en temps réel, anticipe les crises et guide les décisions des gestionnaires d’actifs. En gérant plus de 21 000 milliards de dollars, ALADDIN est véritablement la tour de contrôle financière de la planète.
Et le Cameroun dans tout cela ?
Le marché financier camerounais, tout comme celui de l’Afrique, reste largement sous-exploité. En 2024, l’Afrique représentait seulement 2 % des actifs mondiaux, et le Cameroun encore moins. Les investisseurs locaux, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, ne jouent qu’un rôle marginal dans l’économie nationale.
La majorité des capitaux camerounais sont investis dans l’immobilier ou les petites entreprises, mais très peu dans la bourse ou les fonds d’investissement. Cela limite l’exploitation de son potentiel économique.
Les solutions pour dynamiser l’investissement local
Pour inverser cette tendance, le Cameroun doit :
- Encourager la création de fonds d’investissement locaux.
- Soutenir les startups financières.
- Former une nouvelle génération d’investisseurs compétents.
Il est crucial que le Cameroun développe ses propres acteurs financiers pour que les richesses profitent à ses populations plutôt qu’à des acteurs étrangers.
Conclusion
BlackRock incarne une puissance financière mondiale capable d’influencer l’économie et la politique internationale. Cependant, au Cameroun, le marché financier reste encore à l’écart de cette dynamique mondiale, faute d’investisseurs locaux puissants. Pour véritablement tirer parti de ses ressources et garantir un avenir prospère, le Cameroun doit investir dans le développement de son propre tissu financier.