La création contemporaine du Cameroun sort du laboratoire artistique.
Des talents trottent dans l’espace culturel, avec dans leur escarcelle, une forte expression créative voire imaginative. Ils attendent de monter au créneau. Et une entité culturelle offre une opportunité de s’exprimer. L’artiste plasticien Florentin Kamdem Simo (Zerber), le menuisier et pédagogue Mathias Tongue, l’accessoiriste autodidacte, Prisca Beyene, et le danseur et chorégraphe, Nelly Badang, portent la casquette d’invités de l’Institut français du Cameroun (IFC) à Yaoundé.
Ce « Lundi, c’est (p)arty ! » et à cette montée de scène le 2 juin, ces artistes nourrissent le rêve d’émerger. Ils partagent avec le public, une expérience exceptionnelle qu’ils comptent rendre habituelle.
Outre son bonnet d’artiste plasticien qu’il porte avec fierté, Florentin Kamdem Simo (Zerber), sort du laboratoire d’art visuel Mudiki muni de celui de cracheur de feu. Il en a fait un art, et sur la scène de « Lundi, c’est (p)arty ! », l’artiste va démontrer à quel point, il a la maîtrise de ce langage artistique.
Des jouets en morceaux choisis
Depuis son atelier Le Bois S’amuse, Mathias Tongue a constitué des morceaux choisis des jouets en bois artisanaux. Le menuisier et enseignant d’université avec une certaine originalité conjugue au design, la tradition et la pédagogie dans sa trouvaille. Et cela semble amusant devant « des petits comme des grands » appelés à découvrir cet art.
Avec un savoir étendu en médecine, son cabinet dentiste ne lui semble pas étroit. Tout au contraire, Prisca Beyene, autodidacte, éprouve un besoin. Celui de se frotter au textile. Elle fabrique des sacs. Elle peaufine son art, se singularise dans le détail au toucher de la toile. Depuis lors, cela colle à la peau du médecin dentiste qui va se mettre en lumière devant un public averti.
Expression artistique
Le public attend de découvrir l’expression du corps de Nelly Badang. Elle va sortir de l’ombre pour construire de l’espoir à travers son projet artistique. Il s’actualise au gré de mouvement contrôlé et empreint de philosophie. Il s’ouvre à la convivialité.
Sur les berges du Wouri à Douala, l’opinion croise le verbe avec une actrice et productrice. Sandra Nelly Kim à l’espace du Café ciné de ce 4 juin, s’emploie à une échange d’expérience à la suite du Festival panafricain des arts et de la culture de Ouagadougou au Burkina Faso. L’actrice de la série Cicatrices, à une identité artistique particulière se donne de la peine à « faire rayonner le talent camerounais sur la scène mondiale ».
Si proche de cette mer qui se jette dans l’océan, l’opinion est convié à une bonne distance de là, à comprendre les méandres et la mystique cachées derrière ce flot. Les initiés échangent ce 5 juin sur « Les océans : centre de la vie terrestre ».
Des spécialistes de la vie marine expliquent le rôle vital des océans dans l’équilibre de la planète. Ils démystifient les écosystèmes marins et leur extraordinaire diversité. Ils attirent notre attention relativement aux dangers qui pèsent sur ces milieux fragiles. Les experts, au lieu d’alarmer l’opinion, préfèrent nous convier à poser des gestes et actes susceptibles de mieux protéger les océans.
Carnaval des mots
Et lorsque tout un chacun est au même niveau de compréhension, le rêve est possible. Les âmes touchées se mettent en éveil dans un Carnaval des mots. La poésie de Espoir Mvele, Firmin Nguetse et Delphin Dikongue transforment l’intérieur des citoyens avertis. Ces auteurs s’asseyent le 10 juin à la table d’une séance de dédicace de ce recueil à Douala.
Et à peine sorti de ce flot, dans cette mer rependue, chacun de ces talents rappelle à tous que « ce𝘴 𝘮𝑜𝘵𝑠 𝑠𝘰𝑛𝘵 𝘵𝑜𝘶𝑡𝘦 𝘮𝑎 𝑓𝘰𝑟𝘵𝑢𝘯𝑒 ».