Des peintres camerounais font valoir leurs œuvres en France dans le cadre du programme « Traversées africaines ».
Un nouvel trajet au bord de la Seine à Paris en France. Cinq camerounais écrivent un autre chapitre de leur parcours artistique. Les plasticiens Dieudonné Djiela Kamgang, Elie Fils Bekolo Bekolo, Ernest Dizoumbe Oumarou, Geordan Bouhom, et leur mentor Jean David Nkot de l’atelier, Hive Studio de Douala entreprennent du 13 mai au 7 juin une tournée parisienne.
Ils tapissent les murs de la galerie La La Lande de leurs fresques. Ces artistes peintres camerounais effectuent des« Traversées africaines » au cours desquelles, ils font valoir leurs « Vibrations intérieures… ». Cette thématique interpelle l’artiste Geordan Bouhom, artiste qui, dans son habitude, « travaille sur l’expression du corps ».

Il « présente les personnes qui physiquement semblent être fortes, de par leur structure anatomique, mais qui sont fragiles psychologiquement ». L’œuvre de Geordan Bouhom, intitulée « Quête De Libération » figure à l’affiche officielle du programme « Traversées africaines ». Et comme vibration intérieure, justement, il met en exergue « ces émotions enfouies en nous qui essaient de sortir à tout moment ».
Cameroun : décor particulier
Ce décor à l’identité camerounaise et au savoir made in Cameroon épouse le cadre de la 5e édition du programme d’art contemporain. Et au cours de cette traversée, ces peintres camerounais croisent le chemin d’autres artistes contemporains d’Afrique, de la diaspora et de l’afro-descendance.
Encore à l’honneur, un an après une première exposition à la galerie Afikaris de Paris, le fondateur de Hive Studio fait résonner les revendications sociales en Afrique via « Chemin de fer ». Mieux, il présente ces « Traversées africaines » comme une possibilité de donner de la « visibilité à des collègues ».
Un acte de Grigori Michel
Ces compagnons avec qui, ce dernier chemine depuis des lustres, commencent à s’illustrer. Le peintre Ernest Dizoumbe Oumarou explore l’être humain au plus profond de son intimité. L’artiste Elie Fils Bekolo Bekolo accorde du temps à disséquer l’individu émancipé.
Cette exposition d’artistes visuels camerounais à Paris nait « d’un besoin profond de partager les voix de ces artistes, de faire entendre leurs préoccupations et leurs espoirs », explique le commissaire Grigori Michel. Il accompagne « des voix qui résonnent avec une authenticité rare, des vibrations qui touchent au cœur de l’humain.»