Lundi encore. Un de plus dans ce pays où l’actualité court plus vite que la justice, où les drames s’empilent pendant que les réponses dorment.
Mais ce lundi ne sera pas comme les autres. Il a une saveur particulière. Celle de l’indignation, de l’encouragement et de l’espérance.
Trois semaines de trop pour l’impunité
Trois semaines déjà que le petit Mathis, 6 ans, a été froidement arraché à la vie.
Trois semaines que son assassin oui, appelons les choses par leur nom se promène encore entre deux silences administratifs et une pseudo-enquête à rallonge.
Le père de l’artiste Lydol, Nwafo, est cité partout, connu de tous, l’arme du crime a été retrouvée et pourtant, aucune détention. Rien.
On nous parle de manque de consistance dans le dossier. Manque de quoi ? Un enfant a été tué. L’arme est là. Le suspect est identifié. Que faut-il d’autre pour que la machine judiciaire se réveille ? Une autre victime ?
Pendant que les familles pleurent, la justice semble dormir la bouche ouverte.
Et pendant qu’on attend des actes, c’est le silence qui continue d’assassiner.
Courage aux bacheliers : la bataille commence aujourd’hui
Heureusement, il y a aussi ce Cameroun qui rêve, qui espère, qui bosse dur. Ce lundi marque le début des épreuves écrites du Baccalauréat général. Huit mois de cours, de grèves, de cahiers froissés, de stylos avalés par les sacs et d’interros surprises pour arriver à cette semaine décisive.
À vous les candidats : donnez tout. Pas juste pour un diplôme, mais pour ouvrir vos propres portes. Parce que dans ce pays, même sans raccourci, la ténacité finit toujours par payer.
Lundi motivation : aux entrepreneurs, nos héros sans cape
Et à tous les entrepreneurs camerounais, en ce lundi :
Vous qui tenez sans prêt, sans subvention, sans repos et parfois sans client continuez !
Chaque logo que vous imprimez, chaque savon que vous emballez, chaque service que vous rendez, vous construisez un Cameroun différent.
Un Cameroun qui n’attend pas la politique pour bouger.
Un Cameroun qui crée pendant que d’autres commentent.
Ce lundi est comme un miroir de notre pays :
Douloureux, exigeant, mais plein d’élan.
D’un côté, l’injustice nous blesse.
De l’autre, la jeunesse et l’audace nous portent.
Alors que chacun trouve sa place entre colère, courage et combat.
Parce que le Cameroun ne changera pas tout seul. C’est nous qui devons continuer à secouer l’arbre, même quand les fruits mettent du temps à tomber.
Bonne semaine à tous. Et que la vérité, l’effort et l’espoir aient le dernier mot.