Depuis le 1er juillet 2025, le Cameroun applique une nouvelle taxe sur l’importation des véhicules d’occasion. D’un montant global de 29 813 FCFA TVA comprise, cette mesure vise à renforcer la collecte fiscale tout en simplifiant les procédures administratives.
La mesure découle d’un communiqué du ministre des Finances publié le 26 juin 2025, et repose sur l’article 149 quinquies du Code général des impôts, tel que modifié par la loi de finances 2025. Concrètement, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est désormais appliquée à plusieurs prestations liées au commerce extérieur, dont la vérification SGS à l’importation et les frais de contrôle d’identification des véhicules d’occasion.
Selon une note du Guichet unique du commerce extérieur (GUCE), le montant de cette taxe est désormais fixé à 29 813 FCFA, TVA incluse. Elle regroupe notamment :
la Taxe de vérification à l’importation (TVI), la Taxe de vérification à l’exportation (TVE),les frais de contrôle des véhicules importés (CIVIC), ainsi que certaines prestations sanitaires.
Le ministère des Finances assure toutefois que cette réforme n’impactera ni les procédures déjà en place au niveau du GUCE, ni la célérité des opérations douanières, puisque la liquidation de la TVA est désormais automatisée.
La collecte de cette nouvelle taxe est confiée à la Direction générale des Douanes (DGD), déjà en charge des opérations aux frontières. Ce transfert de compétence vise à améliorer la traçabilité des opérations et à renforcer le rendement fiscal, en particulier dans le secteur portuaire, où les déclarations fiscales étaient jusque-là incomplètes.
Les performances antérieures de la DGD justifient cette réallocation : les droits d’enregistrement sur les véhicules d’occasion ont été multipliés par cinq depuis que la Douane en assure la gestion, passant de 400 millions à plus de 3 milliards FCFA. Dans le même temps, la TVA sur les prestations portuaires est passée de 2,5 à 9 milliards FCFA sur un seul exercice.
Cette réforme poursuit trois objectifs clairs : augmenter les recettes fiscales, réduire la fraude dans le commerce extérieur, simplifier les démarches pour les redevables.
Elle s’inscrit également dans la dynamique de modernisation de l’administration fiscale camerounaise, qui explore en parallèle de nouvelles pistes comme l’importation de véhicules électriques dès 2025, selon un autre projet à l’étude.