
Chaque année, le Cameroun célèbre le 11 février, Journée Nationale de la Jeunesse, une occasion de mettre en avant le rôle crucial des jeunes dans le développement du pays. Cette journée est traditionnellement marquée par des festivités, des défilés et des discours politiques, son impact sur le volet économique est tout aussi essentiel.
Avec plus de 60 % de la population âgée de moins de 35 ans, la jeunesse camerounaise représente un moteur de croissance pour l’économie nationale. Conscient de ce potentiel, le gouvernement et les partenaires du secteur privé multiplient les initiatives pour promouvoir l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes.
Le 11 février est souvent l’occasion de lancer ou de renforcer des programmes de soutien à l’entrepreneuriat. Des institutions comme le Fonds National de l’Emploi (FNE), le Programme Intégré d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI) et le Plan Triennal Spécial Jeunes proposent des financements, des formations et des accompagnements techniques aux jeunes porteurs de projets. L’objectif est de favoriser l’auto-emploi et de réduire le chômage qui touche une grande partie de cette frange de la population.
Malgré ces avancées, plusieurs obstacles freinent encore l’épanouissement économique des jeunes. L’accès limité aux financements, le manque d’infrastructures adéquates, ainsi que la bureaucratie administrative compliquent la création et la pérennité des entreprises. De plus, la formation professionnelle reste souvent inadaptée aux réalités du marché du travail.
Le 11 février doit être une opportunité pour repenser les stratégies de développement économique en faveur des jeunes. Des politiques plus inclusives, un accès facilité aux crédits et une meilleure adaptation de la formation aux besoins du marché pourraient dynamiser davantage l’implication des jeunes dans l’économie nationale.
En célébrant la jeunesse, le Cameroun célèbre aussi son avenir économique. Encourager l’innovation, l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes est une nécessité pour garantir une croissance durable et inclusive.