La 7ème et dernière revue des accords adossés au Mécanisme élargi de crédit et à la Facilité élargie de crédit, réalisée en octobre 2024, permet au pays d’engager des négociations en vue de la conclusion d’un nouveau programme en attendant la fin de l’accord sur la Facilité de résilience et de durabilité en juillet 2025.
La mission du FMI, rendue au Cameroun du 3 au 16 octobre 2024, a livré ses conclusions suite à la 7ème revue des accords de Facilité élargie de crédit et de Mécanisme élargi de crédit conclus en juillet 2021 pour un montant de 689,5 millions de dollars. Les autorités avaient obtenu l’approbation de la prolongation de 12 mois de ces deux accords en décembre 2023, question de laisser plus de temps à la mise en œuvre des politiques et réformes contenues dans le cahier de charges pour un montant de 147,6 millions de dollars, soit plus de 88 milliards de FCFA.
Ainsi, pour ces deux accords arrivés à échéance, le FMI a approuvé le dernier décaissement de 73 millions de dollars. Quant à la 2ème et avant-dernière revue de l’accord sur la Facilité de résilience et de durabilité signé en janvier 2024 pour un montant total de 183,4 millions de dollars pour une durée de 18 mois, le conseil d’administration a approuvé le décaissement de 45,6 millions de dollars. Soit un montant total de plus de 118 millions de dollars équivalant à 77,4 milliards de FCFA
Au rang des indicateurs ayant satisfait la mission du Fonds, il y a le recul de l’inflation qui, au terme de 12 mois, s’établit à 4,6% en novembre 2024, contre 7,5% en 2023. De plus, assure le FMI, les perspectives budgétaires pour 2024 sont positives en ce que l’objectif de déficit primaire hors pétrole reste de 2 % du PIB en 2024, contre 2,5 % en 2023 et 3,9 % en 2022. « Au cours du premier semestre 2024, les recettes hors pétrole ont progressé de 5%, grâce à une bonne performance des impôts sur les sociétés et des impôts indirects. Les dépenses inférieures aux prévisions sont dues à des retards dans les projets d’investissement, un défi récurrent qui pèse sur les perspectives de croissance », souligne le FMI dans son communiqué.
En dépit de ces facteurs de satisfaction, l’institution de Bretton Woods déplore les retards enregistrés dans la mise en œuvre du programme de réformes structurelles. Aussi, pour atteindre les objectifs ambitieux de la Stratégie nationale de développement, les autorités sont appelées à mettre en œuvre des mesures liées à la gouvernance du secteur extractif, le climat des affaires, la réforme des entreprises publiques et la gestion des finances publiques.
Le FMI se montre également préoccupé par les lenteurs observées dans les travaux de mise en œuvre du plan de restructuration de la SONARA et à réviser la loi de 2013 sur les incitations à l’investissement au Cameroun en vue de la rationaliser. Les autorités doivent aussi atteindre l’objectif de générer un espace propice à l’investissement productif et social, et d’accélérer les réformes anti-corruption.