
Voici l’homme d’affaires anglophone qui va détrôner Danpullo et Fokam
Dans sa parution du mois de mars 2021, Jeune Afrique dresse le profil Njong Eric Njong, le patron de Boh Plantations. Il est présenté comme l’homme d’affaires anglophone le plus en vue au Cameroun. Membre du Gicam et propriétaire d’une société de BTP, le natif de la région du Sud-Ouest du Cameroun parvient à faire tourner ses affaires malgré la situation sécuritaires inquiétante au Noso.
Il n’a pas l’envergure d’un Danpullo, d’un Colin Mukute ou d’une Kate Fotso. Et pourtant, Njong Eric Njong est aujourd’hui l’entrepreneur anglophone le plus en vue du Cameroun. Célestin Tawamba, le patron des patrons, citait déjà il y a trois ans, cet homme de 59 ans qui ne ménage ni sa peine ni son sourire parmi les soixante pionniers de l’économie nationale. Il l’a même coopté et fait figurer sur sa liste lors de la dernière élection du bureau exécutif du Groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam, en décembre 2020.
Au Gicam, Njong Eric Njong a succédé à Franklin Ngoni Njie, le patron de la Cameroon Developpement Corporation (CDC), premier groupe (public) agro-industriel du pays. Comme la CDC, sa société, Boh Plantations, fondée il y a douze ans produit des bananes. Implantée dans le Sud-Ouest (d’ou Nnjong Eric Njong est lui-même originaire), elle demeure le petit poucet d’une filière dominée par PHP (compagnie fruitière de Marseille), ce dernier la faisant bénéficier de son assistance technique. Contrairement à ce qui était arrivé à la CDC en 2018-2019, la situation sécuritaire n’a pas contraint Boh Plantations, pour le moment à cesser son activité.
Ses compatriotes connaissant davantage Njong Eric Njong au travers de son entreprise de BTP, Buns qui cet architecte formé à l’Université de Lagos a créé en 1993 et qui a fusionné avec le cabiner qu’il avait fondé. Buns est l’un des rares acteurs locaux avec Routd’Af d’André Siaka, encore en mesure de rivaliser avec les multinationales dans ce secteur.
Chantre de la « préférence nationale » dans le BTP, l’homme d’affaires n’est pas pour autant hostile à tous les invessissements étrangers. Il est par exemple président du conseil d’administration de l’entité née de la fusion entre l’assureur camerounais Zenithe et son équivalent sénégalais Sonam. Immergé depuis longtemps dans le secteur financier, il préside également le conseil d’administration de l’Union Bank of Cameroon, un établissement qui, après des années de difficultés, voit peut-être enfin le bout du tunnel. Sur décision de la présidence de la République, l’Etat a en effet promis, en février, de le recapitaliser.