Un bras de fer oppose les compagnies pétrolières à la banque centrale sous les yeux du Fonds monétaire international.
C’est catégorique. Les producteurs de pétrole exerçant au Cameroun, Congo, Gabon, en Guinée équatoriale et RCA, professent un refus à rapatrier des fonds destinés à réhabiliter des sites miniers exploités. Or, à présent, les pétroliers pose une condition pour respecter cette exigence. Ils veulent que la banque centrale renonce à sa souveraineté.
Ils s’opposent à une exigence de la réglementation de change en vigueur depuis le 1er mars 2019 dans la zone Cemac. Ce fonds que ces opérateurs sont supposés rapatrier, est estimé à environ 6 000 milliards de FCFA. Et ces derniers avaient jusqu’au 30 avril 2025 pour signer un accord y relatif avec la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
BEAC: immunité menacée
La date du 30 avril expirée, le gouverneur de la BEAC, a tenu une réunion avec les pétroliers. Ils se résolvent à « ne pas toucher à l’immunité de la banque centrale ». Mais, ils « proposent que les fonds ne soient pas rapatriés ». Plutôt ils doivent « être domiciliés dans un compte à l’étranger », précise le gouverneur Yvon Sana Bangui, au cours d’une conférence de presse de la BEAC, le 30 juin 2025 à Yaoundé.
Tout de même, les producteurs de pétrole reconnaissent la forte implication de chefs d’Etats de la Cemac. Ils ont soutenu ces derniers « pour donner une date ferme, le 30 avril 2025 » afin que le secteur extractif rapatrie lesdits fonds.
BEAC-Pétrolier: bras de fer
Un bras de fer oppose les compagnies pétrolières à la banque centrale sous les yeux du Fonds monétaire international qui professe cinq mois minimum de couverture des importations au 31 décembre 2025.
Or, la BEAC table sur ces fonds de réhabilitation des sites miniers, chiffrés à 7063,2 milliards de FCFA que doivent rapatrier les producteurs pétroliers et miniers pour stabiliser les pays de la Cemac. Ils constituent un ingrédient qui éloigne la sous-région d’une éventuelle dévaluation du Franc CFA.