« Macroéconomie-microéconomie », ce ne seront plus des termes vagues pour vous lors des débats du week-end. Devant les éminents politologues et économistes qui occupent nos plateaux de télévision chaque samedi ou chaque dimanche, vous n’aurez plus le regard épaté ou bien dubitatif. Nous allons casser ces « gros mots » qui donnent à ces orateurs un air de « grand intellectuel ».
Ne vous inquiétez pas, il n’est pas question pour moi de vous faire un cours magistral, digne de la fac de sciences économiques de Soa ou de Dschang. Rassurez-vous, je vais faire bref mais utile.
Dans un précédent article déjà, j’ai brièvement défini l’économie, cette science qui s’intéresse à la production, la distribution, la répartition et la consommation des ressources rares au sein d’un groupe d’humains. La macroéconomie s’intéresse à ces actions distinctes de manière globale c’est-à-dire à l’échelle d’un secteur, d’une nation ou du monde.
Par exemple, une étude portant sur la production, la distribution, la répartition et la consommation des matières premières agricoles dans les dix régions du Cameroun est un cas d’étude macroéconomique car on s’intéresse à l’ensemble. Mais dans quel but?
En effet cette branche de l’économie développée par John Maynard Keynes (1883-1946) permet de comprendre sur la base d’un certains nombre d’indicateurs l’environnement dans lequel nous vivons. Elle permet de comprendre par exemple pourquoi Douala produit beaucoup plus de richesse que Yaoundé, pourquoi le Gabon est actuellement le pays le plus riche d’Afrique ou bien pourquoi x ou y pays est la première puissance économique mondiale.
La macroéconomie permet également aux États d’analyser les phénomènes économiques qui ont lieu sur leurs territoires et de prendre des décisions politiques efficaces. Considérant ces objectifs ou bien l’utilité de la macro-économie, on comprend pourquoi Gérard Duchêne (2008) et Al l’explique comme étant l’étude des structures et des performances d’une économie nationale et des politiques ayant un impact sur cette économie.
Jusqu’aujourd’hui, on oppose la macroéconomie à la microéconomie. Cette dernière s’intéresse plutôt aux comportements des agents économiques individuels (les ménages, les entreprises, l’Etat) supposés rationnels, c’est-à-dire, qui prennent des décisions bien calculées avant d’effectuer un acte d’achat par exemple.
En somme la microéconomie étudie comment sur un marché donné (des pastèques par exemple), les consommateurs font pour s’approvisionner, les quantités qu’ils demandent, les prix pratiqués par les entreprises et comment l’Etat intervient pour réguler le marché.
On aura donc le schéma ci-dessous qui présente de façon synthétique, le circuit économique dans un pays. Ce schéma est signé L’Abécédaire de l’Économie.