“Politique conjoncturelle, politique structurelle”. Encore d’autres termes avec lesquelles les économistes nous accablent à longueur de journée. Mais grâce à ces brèves explications que je vais vous fournir tout de suite, vous ne serez plus du tout perdu devant leur propos.
En effet ces deux politiques renvoient à la politique économique; elle est en d’autres termes l’ensemble des actions par lesquelles les pouvoirs publics (gouvernement, collectivités territoriales décentralisées, banque centrale en occurence Beac) influencent les activités économiques qui ont train sur son territoire, afin d’atteindre un certain nombre d’objectifs.
Ces objectifs sont en général la forte croissance qui se traduit par une meilleure productivité; le réduction du taux de chômage qui se traduit par la disponibilité du travail pour tous; l’équilibre avec l’extérieure (plus d’exportations que d’importations) et enfin la stabilisation des fluctuations du marché local (réduction du taux d’inflation).
Il n’est malheureusement pas possible pour les pouvoirs publics d’atteindre ces objectifs de façon simultanée. Par exemple si l’on parle de l’objectif de la croissance, elle peut permettre de générer beaucoup d’emplois et d’augmenter le pouvoir d’achat des ménages (objectifs croissance et emploi validés).
Cependant cette même croissance signifie qu’on a également importé des ressources extérieures pour pouvoir complètement produire chez nous, mais aussi, la demande pourrait aussi croître par l’offre, étant donné la hausse du pouvoir d’achat; ce qui peut faire grimper les prix (objectifs d’équilibre de la balance économique et de stabilité des prix non-validés).
Revenons à l’objet de l’article d’aujourd’hui. Comme je l’ai dit plus haut, les pouvoirs publiques interviennent dans l’activité économique du pays à travers la politique économique. Cette politique économique se décline en deux types: la politique conjoncturelle et la politique structurelle.
La politique conjoncturelle est celle qui définit l’action des pouvoirs publiques sur une courte durée (0 à 12 mois). Elle permet de définir les priorités de l’État à court terme, sur les situations qui prévalent lorsqu’elle est établie.
La politique structurelle quant à elle s’intéresse à l’action des pouvoirs publics sur le long terme, c’est-à-dire, au-delà d’un an. Cette politique permet de changer la structure de l’économie. Voyons cela par un exemple.
Dernièrement au 1er avril, le gouvernement a décidé de revaloriser ou de revoir à la hausse les salaires de ses fonctionnaires, face à l’inflation croissante. Cela relevait de sa politique conjoncturelle. Par contre depuis plus 2 ans, on nous parle d’une certaine “Stratégie nationale de Développement en abrégée SND30”.
Ce document en effet décrit l’ensemble des actions à travers lesquelles l’exécutif en place compte transformer l’économie camerounaise en une économie durable et prospère grâce notamment à la construction d’infrastructures routières, navales, aériennes, l’électrification, la couverture en fibre optique, en eau potable, la construction des formations hospitalières et des logements décents accessibles, etc.
Alors lorsqu’on vous dira qu’un problème est conjoncturelle, cela veut tout simplement dire qu’il est causé par la situation qui prévaut à cet instant; et lorsqu’il est structurel, il a des origines plus profondes, un peu comme la balance déficitaire de notre pays.