À Bamendjou, commune du département des Hauts-Plateaux dans la région de l’Ouest du Cameroun, une nouvelle ferme avicole est en cours de construction.
L’installation, qui ambitionne à terme une production à grande échelle, est portée par le Dr Pascal Talla, gynécologue camerounais installé en Suisse (avec un Cabinet médical à Neuchâtel).
Un investissement de 3 milliards fcfa
La ferme est constituée de deux bâtiments d’élevage de volailles, d’une capacité initiale de 80 000 poules pondeuses. Elle abritera également une chaîne de production d’aliments.
À court terme, le promoteur prévoit la mise sur pied d’une poussinière d’une capacité de 40 000 sujets pour ravitailler notamment les éleveurs locaux, ainsi que d’une ferme de production d’œufs.
Le coût total de l’investissement est estimé à 3 milliards de FCFA.« Nous avons voulu répondre à un appel du chef de l’État à la diaspora de venir investir au pays. Nous avons choisi ce secteur qui est un secteur assez particulier parce qu’il aide à l’agriculture à se développer, il aide au marché local à se développer, il aide la population à se nourrir convenablement », explique le docteur.
Ce projet est une initiative importante pour le développement de l’industrie avicole au Cameroun. Le pays est en effet confronté à des pénuries récurrentes de poulet, ce qui entraîne une hausse des prix sur le marché.
Bien plus, l’on est obligé d’importer depuis le Brésil pour satisfaire la demande locale;
Le 15 octobre dernier, le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, a visité la ferme avicole de Bamendjou. Il a exprimé son soutien au promoteur et assuré l’accompagnement des pouvoirs publics pour la réussite de ce projet.
« La loi prévoit des dispositions sur les exonérations sur les équipements qui rentrent dans la production, dans le souci d’accompagner à la modernisation de l’outil de production. C’est dans la loi, et c’est effectif », a-t-il déclaré.
Impacts potentiels du projet
La mise en service de cette ferme avicole devrait avoir un impact positif sur l’économie locale et nationale. Elle permettra notamment de :
- Réduire les pénuries de poulet au Cameroun, ce qui entraînera une baisse des prix sur le marché.
- Créer des emplois dans le secteur avicole.
- Développer l’économie locale.
La réussite de ce projet incitera probablement d’autres investisseurs à s’engager dans le secteur avicole au Cameroun. Cela contribuerait à renforcer l’autonomie alimentaire du pays et à améliorer le niveau de vie des populations.