L’embellie se ressent encore dans la filière cacaoyère. Les prix du cacao CAF se chiffrent à 5 064 FCFA/kg et les prix FOB à 4 958 Fcfa/kg en début juin.
Les exportateurs achètent la fève auprès de producteurs à Douala soit à 3 400 Fcfa/kg soit à 4 000 Fcfa/kg. Cela tient de mieux aux producteurs camerounais. Pour autant, ils ne se réjouissent pas. Ils éprouvent des difficultés à un itinéraire de vente cacao.
A cela vient se greffer le prix de vente du cacao au producteur. Amélioré, il donne la possibilité au « producteur de vivre de son métier » et « d’avoir un revenu décent ». Mieux rétribuer, il contribue à valoriser la filière cacaoyère voire à « motiver les jeunes à continuer de pratiquer l’activité de façon durable », précise le président de la coopérative des producteurs de cacao de Zock-Kidoung.
Vente du cacao: un trajet pollué
Ce trajet entre le producteur et l’acheteur doit être traçable. Car tracé, il va « réduire le « coxage », le vol du cacao ». Ce phénomène s’amplifie, il pollue le marché. Mais mieux contrôlé, un itinéraire de vente cacao traçable va « valoriser les producteurs qui font du cacao de qualité », indique le président de la coopérative des producteurs de cacao de Zock-Kidoung.
Cela continue de préoccuper les acteurs de cette filière. La solution, croient ces derniers, peut venir du Comité cacao durable. Il suscite un intérêt du fait de pouvoir défendre les intérêts des acteurs de la chaîne. Un partenariat solide peut faciliter un « géoréférencement des parcelles de tous les producteurs » et faciliter l’accès de ces données aux coopératives, bras séculier de la vente de cacao.
Comme le comité s’engage dans sa feuille de route à produire du cacao sans détruire la forêt, les producteurs de cette zone agroécologique s’attendent à « des primes supplémentaires pour les arbres conservés ». En somme, il doit « compenser les efforts des producteurs » engagés à ne pas détruire pas la forêt.
Cacao: déjà 3,7 millions d’euro investis
Un investissement de 3,7 millions d’euros des industries de la filière cacao impliquées dans les actions dudit Comité tient lieu de réplique. Cela dans les localités de Ntui, Ngoro et Mbangassina, région du centre du Cameroun, impacte la vie des producteurs.
Ces derniers au nombre de 1 000, ont senti une remontée de leurs revenus. Le comité a géolocalisé leurs parcelles. Et ces communautés locales ont pu « intégrer les systèmes de traçabilité de l’industrie », précise Green Commodity Landscape Programm.
Or, le plan d’action national 2023-2025 du Comité cacao durable présenté le 20 septembre 2024 à Yaoundé s’appuie sur trois piliers. Il consiste à produire du cacao durable autrement dit restaurer les paysages dégradés, améliorer l’agroforesterie. Il se résume à pratiquer le commerce durable.
C’est dire « qu’il faut que les producteurs de cacao et les consommateurs puissent trouver chacun son compte ». Et pardessus tout, le comité travaille à une « inclusion communautaire et sociale ».
source: oncc.cm