Le gouvernement camerounais prescrit au cabinet d’experts une certaine rigueur au moment d’évaluer le Projet régional pour l’amélioration de la performance du Corridor rail/route Douala-N’Djamena
A la pointe du tracé frontalier entre le Cameroun et le Tchad, le gouvernement camerounais s’impose dans le corridor Douala-Ndjamena et ouvre l’agenda à un recrutement d’une firme de consultants. Il recourt à une expertise avérée.
Elle doit réaliser « une évaluation indépendante du guichet unique sur les opérations du commerce extérieur (GUCE) et les perspectives d’évolution » de ce couloir routier. Mieux, le gouvernement camerounais prescrit au cabinet d’experts une certaine rigueur au moment d’évaluer « l’état d’avancement de la mise en œuvre des procédures du commerce extérieur ».
GUCE: efficacité de la performance
Et ce auprès des « administrations techniques et les autres acteurs de la chaîne logistique ». Car, ces acteurs occupent la première ligne pour suivre ces formalités. Par ailleurs, l’expert doit quantifier le savoir-faire du GUCE. Cette expertise du GUCE contribue-t-elle à améliorer l’efficacité et de performance des procédures aux frontières ? Le consultant au cours de cette mission de six doit le déterminer.
Le gouvernement camerounais sollicite ce cabinet dans le cadre du Projet régional pour l’amélioration de la performance du Corridor rail/route Douala-N’Djamena (PCDN). Il compte y investir 816 millions de dollars (471,7 milliards de FCFA) et ce au cours d’une décennie. Ce financement mobilisé va servir à améliorer des infrastructures routières et ferroviaires sur le corridor Douala-Ndjamena.
Corridor Douala-Ndjamena : un levier d’intégration
Déjà, en février 2022, la Banque mondiale a financé ce projet à hauteur de 538 millions de dollars (311 milliards de FCFA). Pour sa part, l’Union européenne a investi 40 millions d’euros dans le corridor Douala-N’Djamena. Elle s’associe à ce projet du fait que ce corridor représente un levier pour l’intégration régionale. Selon le directeur général des partenariats internationaux à la Commission européenne, ce levier crée de l’emploi. Il renforce la stabilité de la sous région.
Le PCDN se résume à réhabiliter la voie ferrée entre Douala et Yaoundé. Il œuvre à moderniser la signalisation ferroviaire entre Douala et Ngaoundéré. Cette signalisation nécessite de consentir 212,7 milliards de FCFA. Aussi, il consiste à réhabiliter des plateformes de transfert de fret entre les rails et les routes. Il est question de renforcer les capacités ferroviaires et la sécurité routière à hauteur de 14 milliards de FCFA).