Il comble en 2025, un gap de 17 000 tonnes alors qu’il est estimé à 45 000 tonnes dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030.
Une avancée notoire dans la filière laitière. Son rendement augmente de 67 % dans la pastorale de la région de l’Adamaoua. Un cran supplémentaire à « une production moyenne de l’ordre de 20 litres de lait par vache qui a multiplié par 10 la production locale », souligne un éleveur et producteur, Ismaïla Bello.
Ce cap se maintient tant « il y a même des animaux qui donnent plus de 30 à 35 litres par jour », confirme-t-il. Cette performance tient d’une ouverture gouvernementale à importer des vaches laitières. Le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales s’y implique à travers le projet de développement de l’élevage.
En 2020, il fait atterrir 495 vaches dans les enclos des éleveurs des régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Extrême-Nord, de l’Ouest et du Sud. Ce rendement infime soit-il, commence à répondre au besoin national en produits laitiers.
Un gap de 17 000 tonnes
Il comble en 2025, un gap de 17 000 tonnes alors qu’il est estimé à 45 000 tonnes dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030. Cette avancée maintenue, elle ouvre la perspective de « réduire considérablement les importations ou tout au moins inverser la tendance, soutient le directeur général de Sahel Agro Consulting. Encore une dizaine d’année de travail acharné, le Cameroun va « accroître les exportations et limiter les importations ». Il peut « réduire le gap des importations de l’ordre de 7,45 % ».
Déjà, le Centre des réseaux de création des filières (CRFC) et les éleveurs s’y attèlent. Ils veillent à à ce que les seigneurs de la pastorale s’adaptent et maîtrisent les techniques modernes de l’élevage. Et au bout de cette maitrise, ils vont acquérir la capacité à créer une unité de transformation laitière.
Filière laitière: des vaches consommatrices
Ce savoir-faire appelle à bien nourrir les vaches laitières de race montbéliarde qui par jour, boivent jusqu’à 200 litres d’eau. En plus de consommer 30 kg d’herbes par jour, leur besoin en eau se chiffre entre 3 et 5 litres d’eau pour produire un litre de lait. L’entretien de ces animaux appelle à « mettre en place entre autres des champs fourragers, des forages, la complémentation alimentaire ».
Sur le chemin porté à structurer la filière laitière, la Banque mondiale a soutenu la gouvernement à hauteur de 6,06 milliards de Fcfa. Les appuis d’autres bailleurs financiers se chiffrent à 2,62 milliards de Fcfa. Et les organisations de producteurs bénéficiaires contribuent à hauteur de 1,44 milliard de Fcfa. Ces efforts constituent un plus pour améliorer le rendement de la filière laitière.