Les fonds de reconstruction des régions sinistrées augmentent de 5 milliards de FCFA. CP:DR
ALL237- Le gouvernement camerounais a décidé d’augmenter le financement dédié à la reconstruction des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, affectées par les conflits armés. Une ordonnance présidentielle du 20 juin 2024, modifiant la loi de finances de l’exercice budgétaire 2024, porte l’enveloppe allouée au Fonds de reconstruction de ces trois régions à 35 milliards FCFA. Cette hausse de 5 milliards FCFA par rapport aux prévisions initiales de 30 milliards FCFA, témoigne de l’engagement du gouvernement à soutenir le développement et la reconstruction de ces zones sinistrées.
L’État camerounais contribuera à hauteur de 15 milliards FCFA à ce fonds spécial. La Banque islamique de développement (BID) apporte un soutien important de 8,6 milliards FCFA. Le Japon participe avec 2 milliards FCFA. Les 9,3 milliards FCFA restants proviennent du report budgétaire de l’année 2023.
Vers une reconstruction durable
Créé en 2019, le Fonds spécial pour le financement de la reconstruction des zones économiquement sinistrées a pour objectif de soutenir la reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. Ces régions ont été affectées par la crise anglophone et les attaques de Boko Haram. Les ressources mobilisées permettront de financer des projets de développement dans divers secteurs tels que les infrastructures, l’éducation, la santé et la relance économique.
Besoins en investissements importants
Selon les estimations du ministère de l’Économie, la reconstruction de ces trois régions nécessiterait des investissements de 1 000 milliards FCFA à long terme. Face à l’ampleur des besoins, le gouvernement camerounais appelle à une mobilisation des partenaires au développement et du secteur privé pour compléter les ressources publiques allouées à ce programme de reconstruction.
L’augmentation du budget alloué au Fonds de reconstruction des régions sinistrées démontre la volonté du gouvernement camerounais d’apporter des réponses concrètes aux défis auxquels sont confrontées les populations de ces régions. La reconstruction de ces zones permettra, de restaurer les infrastructures, les services essentiels, de stimuler la relance économique et de créer des opportunités pour les populations locales.