Le « High 5 » se résume à éclairer, nourrir, industrialiser l’Afrique, et améliorer la qualité de vie des populations.
Une salve d’applaudissement va retentir le 29 mai à Abidjan en Côte d’Ivoire. Attendue, elle accompagne le cri de victoire du président élu de la Banque africaine de développement (BAD) à l’issue des assemblées annuelles 2025 du Groupe de la BAD. La personnalité élue va succéder à M. Adesina, en fin de mandat le 31 août.
Jusqu’à présent, « la Banque garde le cap », précise le président actuel Akinwumi A. Adesina. Encore, « ses voiles sont solides et son engagement en faveur du développement de l’Afrique est inébranlable », confirme-t-il le 26 mai devant la presse continentale. Sous son magistère, la Banque augmente son capital. Il se chiffre à 318 milliards de dollars en 2025 contre 93 milliards de dollars en 2015.
BAD: priorité au capital humain
Le président actuel de la BAD a au cours de cette deuxième mandature poussé cette institution panafricaine à investir 55 milliards de dollars dans les infrastructures. Sous la coupole de l’Africa Investment Forum, elle a mobilisé 225 milliards de dollars. Ce financement issu d’un partenariat diversifié va d’ici 2030 concourir à faciliter l’accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique.
Les assises entamées ce 26 mai concourent à faire « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ». Jusqu’au 30 mai, 60 000 délégués s’activent à « identifier et exploiter les opportunités offertes » qui gravitent autour du « capital africain humain, naturel, financier et commercial ». Surtout, ce potentiel est à considérer pour une « transformation structurelle du continent ». Les experts réfléchissent à favoriser la transition vers des économies plus inclusives, vertes et résilientes. Ils accordent la primauté à des points clés :
- La transformation numérique
- Le renforcement institutionnel
- La bonne gouvernance.
Et dans leur approche, ils ne lésinent pas à mobiliser des financements externes. Pour cela, ils se tournent vers divers partenariats comme éléments complémentaires qui rapproche le Groupe de la Banque des objectifs de développement durable, de l’Accord de Paris sur le climat, de l’Agenda 2063 et des « High 5 ».
« High 5 »: un impact certain
Et le « High 5 » se résume à éclairer l’Afrique, l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique. Ses priorités ont eu « un impact sur la vie de plus de 565 millions de personnes en Afrique », précise le président de la BAD.
Avec certitude, désormais, 128 millions Africains ont accès à des services de santé. Ils sont 121 millions à avoir accès à des transports, 104 millions à bénéficier d’une sécurité alimentaire. On dénombre 63 millions Africains à avoir un accès à l’eau potable. Et la BAD a amélioré des services d’assainissement à 34 millions d’Africains.
Un cachet atypique
Ces assises annuelles ont un cachet particulier. Elles sont liées au changement intervenu dans le commerce mondial. Les nouvelles mesures commerciales américaines frappent 47 pays africains sur les 54. Et parmi ces pays, 22 affrontent des difficultés liés aux tarifs douaniers. Les produits exportés atteignent le cap de 50 %.
A un point, il devient convenable d’accélérer les échanges commerciaux dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Sur ce marché intérieur, 3 400 milliards de dollars attendent d’être captés.