Depuis fin 2022, les matières premières reprennent leurs cours normaux d’avant covid, apprend-on. Pourtant dans nos marchés, rien n’a changé, malgré la baisse des prix de matières premières confirmée par le récent rapport Cyclope 2023, une revue de référence présentant la tendance sur les marchés mondiaux.
Selon ledit rapport, le coût du fret maritime et du fret aérien qui a bondi de 400% de la période covid-19 à la guerre en Urkraine a chuté.
Aussi bien que dans le secteur des métaux, l’« on assiste globalement à une détente des prix,(…) l’on retrouve des coûts quasi identiques à ceux d’avant-crise », précise le rapport. Ce qui devrait logiquement traduire une baisse des prix pour les articles importés.
Il y est également indiqué que le coût du blé produit par l’Ukraine et la Russie respectivement 8e et 3e producteurs mondiaux ne sont plus les mêmes.
En effet, il connait sur le marché mondial une baisse de 25 euros à la tonne depuis début 2023. Au Cameroun, 50 kilogrammes de cette céréale continuent d’être vendus à 24 mille francs CFA à Douala et à Yaoundé, contre 17 mille FCFA avant la hausse. Il faut aussi noter que ces prix un peu plus chers pour les consommateurs de l’arrière pays.
La baguette non plus n’a baissé de prix. Celle 200g est toujours vendue à 150f contre 125f avant le déclenchement de la tendance inflationniste.
En ce qui concerne l’huile de palme raffinée et le savon, le cours de la tonne est de 932 dollars, soit près de 567 000 Fcfa au mois d’avril 2023. Ceci contre un peu plus de 981 mille fcfa à la même période en 2022.
Pour le panier de la ménagère, le prix du litre d’huile de palme raffinée continue d’être maintenu à 1500francs, soit +50%. Il en est de même pour les savons dérivés de cette matière première, qui continuent d’être vendus avec une hausse variant de 20 à 40 % selon la grosseur et le volume.
Les actions de ministère du Commerce contre ce maintien anormal des prix ne sont que de vaines batailles, nous apprend-on.
Les opérateurs économiques camerounais ne sont pas du même avis que le mincommerce. D’autant plus que cette situation leur profite.